Depuis des dizaines d’années, le développement de l’infrastructure routière à Sfax a toujours été en décalage par rapport à l’extension urbaine et au développement démographique de la ville.
De nos jours, se doter d’une infrastructure moderne n’est plus un luxe et pourtant les budgets rétrécis et non compatibles avec la taille de la ville alloués pour les nouvelles réalisations à Sfax furent depuis toujours une entrave à un développement espéré à la page de la modernité.
Le nombre impressionnant de pistes et de trous non réparés dans le grand Sfax a poussé quelques uns à improviser de nouvelles appellations pour Sfax à savoir « Le grand village » ou encore « La ville aux 10000 trous » faisant abstraction ainsi à la fameuse appellation « Capitale du sud » qui s’avère avec le temps incompatible avec la réalité.
Face à une telle défaillance de l’infrastructure de la ville, le citoyen Sfaxien est appelé à se mobiliser et tendre la main à sa municipalité pour le bien-être de tous.
La ville montre deux catégories de routes :
* Les routes faisant partie du champ d’intervention du ministère de tutelle
* Les routes faisant partie du champ d’intervention des municipalités
C’est pour cette deuxième catégorie de routes que les citoyens peuvent donner un coup de main profitant ainsi de l’existence de la caisse des crédits municipaux qui encourage et privilégie les projets en collaboration avec les habitants.
Combien coûte l’aménagement d’une piste en une chaussée et qu’elle est la participation requise des habitants ?
D’après les experts du métier, on peut classer les chaussées en trois catégories principales :
* Chaussée bitumée revêtue d’enrobé : C’est une solution qui coûte cher (coût du mètre carré est supérieur à 100 dinars) utilisée généralement dans les grands axes routiers.
* Chaussée bitumée sans enrobé : C’est la solution qui est généralement utilisée par les municipalités. Le coût du mètre carré varie du simple au triple selon la nature du terrain, mais aussi en fonction du nombre et de l’épaisseur des couches utilisées. Un prix moyen de 25 Dinars du mètre carré permettra d’avoir une qualité respectable.
* Les blocs en béton (ou pavé) : Utilisés d’habitude pour la réalisation des trottoirs, ils sont convenables aussi pour les parkings et les rues secondaires à faible circulation. Ils ont l’avantage d’être démontés facilement en cas de besoin et d’assurer un traçage ineffaçable en jouant sur les couleurs. Leur inconvénient, c’est qu’ils peuvent présenter des bosses après un certain temps s’ils ne sont pas montés avec professionnalisme. Le mètre carré coûte environ 12 dinars.
Pour voir plus clair et cerner le sujet, prenons un exemple de calcul simple d’un projet :
L’aménagement d’une piste de 8 mètres de large et de 100 mètres de long avec des blocs en béton coûtera (100*8*12 = 9600 dinars).
D’après un haut cadre de la municipalité, pour profiter de l’appui financier de la caisse des crédits municipaux et de la municipalité locale dans ce projet, les habitants de cette rue sont tenus de fournir 10 % du budget soit 960 dinars.
Si le nombre de résidences sur cette rue est de 8, la participation moyenne de chaque propriétaire est de (960/8=120 dinars).
Le montant d’une telle participation pourra être plus important dans le cas d’une rue plus large ou en choisissant d’adopter une chaussée bitumée, mais reste malgré tout abordable et permet aux habitants :
* D’embellir la rue et faciliter l’accès surtout en cas de fortes pluies
* De valoriser leurs lots de terrains
* De préserver leur éventuel parc roulant (moins d’amortissement).
Avec un tel calcul budgétaire simplifié, penser à aménager une piste de sable semble être une affaire gagnante pour ses habitants. Il ne manque que l’initiative …
Sfaxonline.com
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